Avant de devenir indépendant Ardif a monté un collectif avec des amis architectes qui s’appelait Concrete Ballons. Ils ont réalisé un travail sur des friches industrielles en allant visiter de vieilles usines ou métallurgies abandonnées et en développant des fantasmagories à partir de ces lieux. Son intérêt pour les structures un peu chaotiques vient aussi de cette période, pendant laquelle ils ont réalisé une exposition “Imachinarium”. Alors qu’au début ses carnets de dessin étaient surtout destinés au voyage, il a un jour dessiné son premier mechanimal, un chat, avant de poursuivre tout au long de l’été. A la rentrée il avait développé une collection avec un concept, l’animal et la mécanique, dans une sorte de safari urbain qui se prêtait bien au street-art. Il a ainsi commencé à coller ses premiers petits formats en septembre 2016.

Depuis, il utilise sa formation d’architecte pour donner vie à ses créations, mi animales, mi machines, au travers de tracés à la précision déconcertante. De ces rouages il dit lui-même faire ensuite « de la dentelle », faisant ressortir les mécanismes de ces structures mécaniques grâce à la texture des murs.
Son travail, à la fois animalier et steampunk, retient l’attention par la débauche de temps et d’énergie qu’il suppose, mais aussi par les interrogations qu’il laisse en suspend, montrant l’équilibre précaire existant entre l’Homme et la Nature.

Il pars toujours de l’animal. Au départ, son idée était de se servir de la composition préexistante de la Nature. La plupart du temps, la réussite d’un dessin tient à sa composition, et partir d’un animal c’est partir d’une composition graphique existante. La Nature compose de très belles symétries et il voulait recomposer son dessin à partir d’elle. La plupart du temps il l’exploite telle quelle en coupant l’animal en deux, mais il lui arrive aussi de le “parasiter” en les dessinant de profil.

 

 

Visitez son Facebook

Visitez son Instagram

 

Partager cette page sur :