Le chevalement de mine, et ses 22 mètres de haut, permettait aux mineurs de charbon d’accéder aux galeries de mines souterraines situées 150 mètres plus bas. Imaginez les câbles cerclant les molettes, reliés à la salle des machines et qui descendaient les cages au fonds… N’entendez-vous pas leur bruit ? peut-être est-il couvert par celui des tirs de mine en surface, dans la mine à ciel ouvert, que l’on appelle la Découverte.

Le chevalement encore en activité © Communauté de communes

 

Ici pas besoin de descendre dans les entrailles de la terre, le charbon affleure, juste là sous les pieds. Alors on sort les explosifs, les pics et les pioches et on s’affaire comme des fourmis. Le travail ressemble un peu à celui du fonds, mais cela ne dure pas, la mécanisation emploie les grands moyens : camions et pelleteuses aux dimensions impressionnantes maintiennent l’activité jusqu’en 2001, quand le fonds s’arrête en 1966.

Le chevalement avant rénovation © Communauté de communes

 

La Communauté de communes a ainsi entrepris sa restauration à partir de 2009. Des travaux de décapage, de sablage et de peinture ont été réalisés pour assurer la pérennité de l’édifice. La passerelle supérieure a été démonté, évacué et remplacé. S’en ai suivi la mise en place d’une couverture en tuiles vieillies.

Le chevalement après rénovation © Communauté de communes

 

Depuis sa réhabilitation, ce site minier est ouvert au public. Une signalétique patrimoniale retrace son histoire et de nombreux sentiers de randonnée invitent le promeneur à arpenter les pistes autrefois empruntées par les camions. Les plus courageux peuvent se rendre au sommet du site, où un point de vue imprenable sur la Découverte et Decazeville les attend, les autres peuvent profiter d’une simple balade autour du lac.

La découverte et son chevalement © Alex Gallosi

 

En février 2013, sa mise en lumière, à l’aide de projecteurs LED de très faible consommation, en a achevé ainsi les travaux. L’éclairage artificiel offre la possibilité d’illuminer les bâtiments en contre-plongée, du bas vers le haut, pour leur donner une lecture spécifique, une image nocturne particulière. L’édifice demandant une installation respectueuse et un savoir-faire particulier, l’intervention du scénographe toulousain Quartiers Lumières, avec le concours de l’entreprise SDEL Rouergue, a su révéler l’architecture du site et lui donner une nouvelle vie. Tous les week-ends en soirée, le chevalement se pare de ses atours flamboyants.

Le chevalement avec ses habits de lumière © Quartiers Lumières

 

Enfin, en juillet 2013, la Communauté de communes a entrepris la réalisation d’une signalétique interprétative au pied du chevalement, permettant ainsi de faire découvrir ou redécouvrir l’histoire de ce symbole du territoire aux nombreux visiteurs du site. Ce totem de 4 faces est en aluminium monté sur un cadre en acier. Sa conception a été confiée à une scénographe toulousaine, Claire Simonet, et sa réalisation à l’entreprise, également toulousaine Picto. La Communauté de communes et l’Aspibd ont pris en charge la rédaction du contenu et les recherches iconographiques.

L’oeuvre de Saype au côté du chevalement © Saype

 

 

En 2019, Invité par Decazeville Communauté pour ouvrir la troisième session du festival de street art « Mur Murs », Saype, le jeune artiste spécialiste des fresques monumentales et éphémères, a trouvé un terrain d’expression artistique à la dimension de son talent.

Pour les plus curieux, l’Office de Tourisme et du Thermalisme de Decazeville Communauté, propose des visites guidées du site, avec en bonus des photos avant/après et la visite du Musée du Patrimoine Minier et Industriel de Decazeville pour une immersion complète dans ce monde minier !
Renseignement et réservation : Office de Tourisme et du Thermalisme – 05 65 63 06 80

 

 

 

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